De la Guerre

Déception, c'est le premier mot qui me vient à l'esprit. Je viens d'aller voir ce film de Bertrand Bonello et je sais pas pourquoi mais ça ne correspondait pas tout à fait à l'idée que je m'en faisais. D'abord il y'a ses scènes qui arrivent, et puis qui se terminent, mais dont tu ne sais rien. Et puis que sait-on? Où va t'on? Si on sait une chose, que le personnage central (Bertrand) veut retrouver la jouissance de la vie et donc va intégrer une maison dans les bois avec plein de gens qui ont le même but, une sorte d'utopie quoi. Tout cela ressemble à une secte mais apparemment ça n'en est pas une, et pourtant si j'ai bien compris il y'a même un suicide de l'un des "Frères". L'ensemble est assez dérangeant. Il y'a de jolies plans, notamment celui de la "danse effrénée" mais d'autre plus où moins inutiles où incompréhensibles.

(non ce n'est pas une scène d'orgie, faut pas voir le mal partout...)

Par contre ce qu'on ne peut pas nier, c'est le talent des acteurs. Et surtout celui de Mr Mathieu Amalric, surement l'un des meilleurs acteurs français de cette génération. Comme le fait remarquer Lea Seydoux (La belle personne) dans le film, il a des yeux tristes. Et ces yeux là, on les oublie pas. D'Amalric s'émane une mélancolie nonchalante. Parfois de profil on pourrait reconnaître le Dieu Gainsbourg. Y'a aussi du Fabrice Luchini dans sa diction, le claquement de ses mots. D'ailleurs en parlant des mots, il y'a un moment où le dialogue entre lui et Clotilde Hesme (les chansons d'amour) est absolument magnifique.
Je dois rajouter un plus au film pour l'apparition de Jude Law (oui vous ne rêvez pas, l'homme de ma vie fait une apparition), en fait on le voit à travers un film que Mathieu regarde. Et rien que pour ça "De La Guerre" ne peut pas être absolument détestable malgré son scénario distordu.

xx